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Canadian Public Health Association

Comment une société post-légalisation empêche-t-il la conduit sous l'influence? Voici deux stratégies qu'utilise le Canada

Harmeet Nanner

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La légalisation récente du cannabis vous a-t-elle causer de l'anxiété au sujet de la conduite avec facultés affaiblis? Un article écrit par Laura Kane et publié par CBC le 15 novembre 2018 suggère que vos peurs sont mal placées. Des anecdotes et données préliminaires un mois après la légalisation, fournis par plusieurs agences de police à travers le pays, indiquent que les incidents de la conduite sous les effets du cannabis n'ont pas augmentés (Kane 2018). Un policier qui fut interviewé dans l'article a noté que, car l'usage de la marijuana a été relativement présent avant la légalisation, c'est probable que nous ne verrons pas un changement dramatique dans la présence ou d’incidents de conduite à facultés affaiblis.

Lorsque plus de temps aura écoulé, nous pourrons regarder les données et former une image plus précise de comment la conduite avec les facultés affaiblies par la marijuana a changé. Si j'aurai à deviner, j'attends que la conduite à facultés affaiblies diminue pour deux raisons: l'éducation et la dissuasion. Premièrement, il semble avoir une perception, particulièrement chez les jeunes, que la marijuana est une substance plutôt inoffensive (McKiernan & Fleming 2017) - et cette notion étend jusqu'à la conduite à facultés affaiblie grâce aux drogues (Advanis, 2017; Capler, Bilsker, Van Pelt & MacPherson 2017). Le CEO canadien de Les mères contre l'alcool au volant (MADD Canada) pense que l'éducation des usagers du cannabis à propos les dangers de la conduite aux facultés affaiblis est l'obstacle majeure pour diminuer les taux d'infractions (Kane 2018). D'énormes campagnes d'avertissements ont été lancées depuis les années 80s afin d'éduquer le public à propos des dangers de conduire sous l'influence de l'alcool, et ces campagnes fut de grandes succès (Green 2013). Voyant le succès de ses campagnes, il sera logique de faire d'efforts similaires en visant à son tour la conduite sous l'influence du cannabis. C'est alors cela que fait Santé Canada. Les avertissements éduquant le public à propos de la conduite sous l'influence du cannabis ont déjà été posté à travers les médias sociaux et traditionnels (Dickson 2018; Gouvernement du Canada 2018). Nous ne pouvons pas prédire le taux des succès de ces campagnes, mais la surveillance continuelle et l'exécution de décisions basées sur l'évidence mèneront, avec chance, au succès.

La deuxième raison, dissuasion, est accompli en convainquant les conducteurs que le risque de conséquences négatives est trop grand. Historiquement, l'imposition des lois contre la conduite avec facultés affaiblies d'une substance autre que l'alcool n'a pas été appliquée efficacement. Un rapport par Chamberlain et Solomon (2012), publié au part de MADD Canada, démontre que l'appréhension des conducteurs sous l'influence des drogues peut être un processus difficile voyant qu'il n'y a aucune façon objective pour mesurer si quelqu'un est sous l'influence d'une substance autre que l'alcool. De plus, déterminer si quelqu'un est sous l'influence des drogues nécessite une Évaluation de la reconnaissance des drogues (ERD). Celle-ci est un processus avec plusieurs étapes impliquant des tests physiques et une entrevue par un policier avec de l'entrainement spécial (Chamberlain & Solomon 2018). La persécution basée sur les ERDs ont rencontré un succès mitigé. Un nombre de procès ont échoué à condamner les conducteurs sous l'influence de cannabis et autres substances parce que les ERDs ne sont pas considérés comme une mesure fiable d’identifier la sobriété (Chamberlain & Solomon 2012; Solomon, Chamberlain & Vandenberghe 2018). Chamberlain et Solomon (2012) ont ultimement décrit les ERDs comme «... encombrant, coûteuse et susceptible aux défis légaux, et apparaissent alors d'être d’une utilité limitée dans les procès criminels » (p. 1).

Nous utilisons les limites légales pour incriminer les conducteurs sous l'influence de l'alcool, voulant dire qu'une mesure objective de la consommation de drogues (par ex : concentration d'alcool dans le sang) est utilisé pour définir l'état de facultés affaiblis sans nécessiter savoir si les facultés des conducteurs étaient en fait affaiblies. Les limites légales rendent facile pour un policier d'arrêter un conducteur sous l'influence et prouver sa diminution de facultés en court. De plus, ces lois ne nécessitent aucun policier d'entraînement spéciale parce que n'importe policier peut utiliser l'équipement nécessaire (par ex : alcootest) pour mesurer les concentrations de drogues dans le corps de l'individu. Les limites légales et l'équipement requis sont maintenant présents au Canada pour déterminer si un conducteur est sous l'influence du cannabis, avec de conséquences néfastes pour ceux qui sont persécutés. En apprenant les dangers de la conduite sous l'influence du cannabis, c'est espéré que les individus pensent avant de conduire sous l'influence, et utilisent le transport public ou les services Uber au lieu.   

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