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Canadian Public Health Association

Une nouvelle étude de santé publique discrédite l’idée d’un « tsunami gris »

Lieu

Ottawa


Une étude des maladies chroniques chez les Ontariens révèle que la population vieillissante n’impose pas le fardeau dont on fait si grand cas sur le système de soins de santé du Canada. Les résultats de l’étude, publiés dans la Revue canadienne de santé publique (RCSP), indiquent que le volume de la multimorbidité — la présence de trois affections chroniques ou plus — provient d’adultes aussi jeunes que 35 ans. La multimorbidité est associée à un plus grand nombre de rendez-vous chez les médecins et les spécialistes, à une plus grande consommation de médicaments et à une plus grande utilisation des urgences et des hôpitaux.

« Le discours est rivé sur la population vieillissante du Canada, indique la rédactrice en chef de la RCSP, Louise Potvin. Cela détourne l’attention des problèmes très réels et névralgiques qui aggravent les maladies chroniques, comme l’accès insuffisant et inégal à des soins de santé de qualité et l’insuffisance des mesures de prévention des maladies et de promotion de la santé qui ciblent les jeunes et les personnes d’âge moyen. »

L’étude transversale, menée sur l’ensemble de la population, comporte des chiffres absolus sur la multimorbidité selon l’âge, une donnée qui n’est pas habituellement déclarée malgré sa grande utilité pour les politiques de santé publique et les stratégies de soins primaires. En 2013, plus de 73 p. 100 des Ontariens de plus de 80 ans avaient de multiples affections chroniques, contre 50 p. 100 des 65 à 79 ans et près de 20 p. 100 des 45 à 64 ans. En chiffres absolus cependant, le volume de multimorbidité le plus élevé est observé entre 45 et 64 ans (environ 754 663 personnes).

« En mettant l’accent sur le grand âge, les gouvernements et les responsables des politiques ne peuvent pas pleinement reconnaître les causes de la multimorbidité et leurs solutions à l’âge moyen — ni les répercussions possibles sur la santé des populations » affirme Bridget Ryan, l’auteure principale de l’étude, professeure adjointe aux Départements de médecine familiale, d’épidémiologie et de biostatistique de l’Université Western et membre de l’Institut de recherche en services de santé (IRSS). « Notre objectif, avec cette étude, est de montrer qu’il faut consacrer plus d’attention et de ressources à la prévention et à la prise en charge des maladies chroniques plus tôt dans la vie. »

Sur les 17 affections chroniques prises en compte dans l’étude, les plus prévalentes sont l’hypertension artérielle, les troubles de l’humeur, l’arthrite, le diabète et la maladie pulmonaire obstructive chronique. Une plus grande attention aux affections chroniques et à la multimorbidité peut éclairer les stratégies de prévention et de prise en charge, en plus de donner une idée de l’influence de facteurs externes — comme le revenu et la géographie — sur la santé des populations.

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Le but de la Revue canadienne de santé publique est de faire progresser la recherche et les pratiques de santé publique au Canada et dans le monde, contribuant ainsi à l’amélioration de la santé des populations et à la réduction des inégalités de santé. Cette revue indépendante publie des articles savants et des travaux inédits examinés par des pairs, soumis en anglais ou en français, qui sont d’intérêt pour la santé publique et des populations. La RCSP est une publication officielle de l’Association canadienne de santé publique.


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