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Canadian Public Health Association

Les perceptions parentales du jeu

Le jeu libre autodirigé est important pour le développement sain des enfants1, car il favorise la santé mentale et physique, l’apprentissage2-4, les comportements sociaux et l’indépendance5. Il développe aussi les habiletés de règlement des conflits et de gestion du risque, garantes de résilience à l’âge adulte1. Or, malgré ses bienfaits, la participation au jeu libre dirigé par l’enfant est en baisse, et les enfants d’aujourd’hui passent moins de temps à l’extérieur que les générations précédentes6. Selon un récent sondage, 70 % des mères disent avoir joué dehors tous les jours dans leur enfance, contre seulement 31 % de leurs enfants, et 56 % disent avoir passé 3 heures par jour ou plus à jouer dehors, contre seulement 22 % de leurs enfants6. De même, les pères de familles monoparentales, les pères au foyer et les pères gais disent qu’eux aussi, quand ils étaient jeunes, étaient plus libres de jouer dehors à des jeux comportant des risques que leurs enfants aujourd’hui7.

Le jeu extérieur est influencé par des facteurs comme l’âge, le sexe, l’environnement social (les parents, les pairs, la cohésion du quartier, le nombre d’enfants qui jouent dehors) et le milieu physique ou bâti (comme les caractéristiques du quartier, les grandes cours, les culs-de-sac) et des activités récréactives devant un écran6. L’indépendance des enfants, leurs attitudes (p. ex. leurs activités préférées) et l’état des installations (comme les terrains de jeux et les parcs)8 ont aussi un effet. La crainte du « danger de l’étranger » (c.-à-d. les convictions des parents quant à la probabilité que des étrangers s’en prennent à leurs enfants) et de la circulation automobile chez les parents pourrait aussi réduire la probabilité du jeu libre à l’extérieur9,10. Le présent mémoire résume les résultats des études sur les perceptions parentales du jeu libre des enfants.

Les inquiétudes des parents

La sécurité du quartier

Cinquante-et-un p. cent des parents canadiens disent vouloir que leurs enfants jouent davantage dehors, mais sont inquiets pour leur sécurité11. Des données américaines le confirment : plus les parents s’inquiètent des aléas présents dans leur quartier, comme la circulation automobile, le mauvais état des parcs, la criminalité, la violence, la drogue, les gangs et les armes, moins ils sont susceptibles de permettre à leurs enfants de jouer à l’extérieur12. Les parents des milieux urbains sont plus inquiets pour leurs enfants et ont moins tendance à les laisser jouer dehors. Les enfants des centres-villes sont moins actifs à l’extérieur que ceux des banlieues, car les banlieues aisées sont perçues comme étant plus sûres13. De même, dans les familles qui vivent sur une rue passante, les parents sont plus susceptibles de répondre que les rues ne sont pas des endroits sûrs pour jouer14. En raison de l’interaction entre les caractéristiques du quartier et les facteurs sociaux, les enfants ont moins tendance à jouer loin de leur domicile, même s’ils vivent dans des endroits propices à la marche où ils ont facilement accès à des parcs, des terrains de jeux et des installations récréatives15.

Selon une étude, des enfants de familles vivant dans des quartiers socioéconomiquement défavorisés percevaient davantage d’aléas dans leur quartier, mais cette constatation était associée à la déclaration de niveaux d’activité physique élevés16. Cela veut dire que les résidents des quartiers défavorisés sur le plan socioéconomique peuvent reconnaître les aléas ou les dangers possibles de leur milieu sans que cela les amène à limiter l’activité physique de leurs enfants. Il faudrait pousser la recherche pour comprendre cette relation.

Le « danger de l’étranger »

Trente-neuf p. cent des parents ayant répondu à un récent sondage ont indiqué que leur peur des étrangers les empêchait de laisser leurs enfants jouer dehors avec des amis17. Les rapts d’enfants sont toutefois le plus souvent perpétrés par des membres de la famille et des connaissances; les véritables enlèvements par des étrangers sont exceptionnellement rares18. En 2014, il y a eu 41 342 signalements d’enfants disparus au Canada, dont 29 seulement étaient véritablement des rapts par des étrangers17. Cela équivaut à moins de 0,1 cas sur 1 000.

La circulation automobile

Les perceptions parentales de la circulation peuvent entraver l’accès d’un enfant au jeu à l’extérieur, car les parents peuvent craindre que leur enfant soit frappé et blessé par une voiture20. En fait, les accidents de la route représentent l’une des principales causes de blessures et de mortalité chez les enfants21,22. Au Canada, les enfants sont huit fois plus susceptibles d’être impliqués dans un accident de la route mortel comme passagers que comme piétons23. Les parents qui choisissent de conduire leurs enfants à destination pour éviter ce problème pourraient en partie contribuer à le perpétuer24, car ils ajoutent au nombre de véhicules sur les routes et réduisent la supervision du quartier qui pourrait être exercée durant les déplacements actifs.

Le clivage rural-urbain

Le fait de grandir dans une communauté rurale est jugé favoriser l’indépendance des enfants. Selon des données de l’Angleterre toutefois, les inquiétudes pour la sécurité associées aux étrangers et à la circulation sont largement répandues dans les communautés rurales25. Le fait de grandir dans une petite communauté éloignée et mal desservie comporte ses propres défis, comme le manque de transports collectifs et le sentiment d’isolement25. Une étude menée en Australie26 et une autre au Canada27 n’ont pas trouvé d’écarts significatifs entre les niveaux d’activité physique à l’extérieur d’enfants vivant dans des quartiers urbains et ruraux.

Préoccupations parentales et terrains de jeux

L’Association canadienne de normalisation (CSA) a établi, pour les « Aires et équipements de jeu » (CAN/CSA-Z614), une norme contenant des exigences techniques et des pratiques (matériaux, aménagement et solidité des équipements). Ces exigences contribuent à la sécurité des terrains de jeux28, car elles visent à réduire le plus possible la probabilité de blessures graves ou potentiellement mortelles28. Ces critères étaient volontaires au départ, mais la norme est maintenant obligatoire pour exploiter une garderie au Québec et pour obtenir un permis de centre de la petite enfance en Ontario.

Selon une étude, la norme de la CSA a entraîné une diminution des blessures d’enfants sur les terrains de jeux29. Ce changement dans les taux de blessures pourrait toutefois ne pas être significatif. De plus, le coût des modifications nécessaires pour respecter les exigences de la CSA peuvent ne pas en valoir la peine, étant donné la rareté des blessures sur les terrains de jeux canadiens27. Plusieurs études ont montré que les structures de jeux de nombreux parcs aménagés en fonction de cette norme sont inintéressantes ou insuffisamment stimulantes pour les utilisateurs d’âge préscolaire30. Des éducatrices et éducateurs de la petite enfance ont aussi exprimé le souhait d’avoir des équipements et des structures plus stimulants dans les aires de jeu extérieures31.

La mobilité indépendante des enfants

La mobilité indépendante est la mesure dans laquelle l’enfant peut jouer et se déplacer hors de la maison sans supervision32. Les enfants les plus autonomes dans leurs déplacements sont plus susceptibles de rencontrer des pairs et jouer avec eux33,34, et ils ont souvent des niveaux d’activité physique supérieurs35. Les perceptions parentales de la sécurité et leur peur de la criminalité limitent souvent la distance que leurs enfants peuvent parcourir à pied ou à bicyclette dans leur quartier, bien que les enfants plus vieux puissent généralement errer sans surveillance dans une plus large mesure que les jeunes enfants. Par conséquent, la capacité des enfants de se déplacer seuls à l’extérieur a diminué.

Tant la littérature grise que les études de recherche font état de forts reculs dans les distances parcourues par des générations successives de membres d’une même famille36,37. Selon des données de l’Angleterre, en 1971, 86 % des enfants en âge de fréquenter l’école primaire avaient la permission de se rendre à l’école seuls, mais en 2010, cette proportion n’était plus que de 25 %36. En Australie, 32 % des enfants de 8 à 12 ans ne peuvent pas errer sans surveillance à plus de 100 m de leur domicile, et 64 % n’ont pas la permission de s’éloigner de plus d’1 km8. Selon une autre étude, 37 % des enfants de 10 et 11 ans n’étaient pas autorisés à dépasser les limites de leur propre rue37.

La surprotection parentale

Une éducation « hélicoptère » (c.-à-d. trop présente) peut limiter la capacité des enfants de s’adonner au jeu libre autodirigé, ce qui est négativement associé à leur activité physique38. Elle peut aussi être perçue comme une érosion de la confiance parent-enfant39, ce qui a des effets nuisibles sur la santé mentale des enfants et entraîne davantage de problèmes psychologiques et une baisse de leur confiance en soi40. Les études sur la question portent habituellement sur les pratiques parentales des mères, car elles sont souvent le principal proche aidant de l’enfant40. Les pères présentent eux aussi ces caractéristiques : ils sont trop présents dans les activités de leurs enfants et restreignent des activités qu’ils auraient normalement jugées sûres et appropriées7,41. Ces pères citent l’influence d’autres parents, ainsi que l’anxiété et la peur des blessures, pour expliquer leur comportement7,42.

Les pressions sociétales

La supervision constante des enfants pour assurer leur sécurité fait partie des normes sociales actuelles sur ce qui constitue une « bonne éducation ». Il arrive que des enfants soient amenés au poste de police parce qu’ils reviennent de l’école à pied43 ou que les services à l’enfance soient appelés parce que des parents laissent leurs enfants jouer sans surveillance dans la cour ou dans la rue41.

Les parents reçoivent aussi des messages sur l’importance d’offrir à leurs enfants des occasions d’enrichissement, lesquelles sont souvent chères et nécessitent que les parents conduisent leurs enfants à des activités organisées après l’école et les fins de semaine44. Ce phénomène, particulièrement courant dans la classe moyenne, a accru les contraintes de temps et réduit le temps dont disposent les enfants pour s’adonner au jeu libre autodirigé45. Ce phénomène a accru les contraintes de temps et réduit le temps dont disposent les enfants pour jouer librement46. Les activités organisées présentent un avantage sur le plan développemental, mais le danger réside dans le fait de pousser excessivement les enfants vers ces activités, ce qui leur cause de l’anxiété et du stress47. Il y a un équilibre à atteindre : les activités scolaires ne doivent pas avoir préséance sur le jeu libre des enfants, car ce dernier type d’activité physique45 peut être un antidote à l’anxiété et au stress éprouvés par les enfants qui ont trop d’activités structurées encadrées par des adultes48.

Conclusion

Les convictions des parents sur la sécurité du quartier45 et leurs inquiétudes au sujet de la circulation automobile et du « danger de l’étranger » peuvent limiter les occasions pour les enfants de se déplacer indépendamment et de s’adonner au jeu libre autodirigé. Par ailleurs, de nombreux parents et enfants considèrent que la plupart des terrains de jeux ne sont pas assez stimulants30, ce qui influe sur l’accès des enfants aux équipements de jeu et peut pousser les familles à faire de longs trajets pour trouver des parcs qui conviennent mieux aux jeux de leurs enfants27. Les inquiétudes quant à la sécurité perçue du quartier semblent également compter parmi les principaux obstacles au jeu libre dirigé par l’enfant48.

Soulignons enfin qu’il y a peu d’études sur les perspectives des parents des minorités sur ces questions; il faut pousser la recherche en explorant ce que ces parents pensent de la surprotection, du jeu libre des enfants et de ce qui désincite les enfants à jouer activement7,49,50.


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Date de modification : 12 mars 2019